Contes de veillée, contes d’intervention en rue, contes dans les espaces verts, contes à domicile ou à l’école, les seniories, les entreprises, les musées, les galeries d’art, les cimetières, les galeries souterraines, il n’est aucune place que nous n’ayons envie d’investir. A un, deux, vingt ou trente conteurs venus d’horizons parfois très différents, au-delà des clivages générationnels, de culture, de formations, de traditions. Le pouvoir des contes est immense. Nous avons l’envie de le constater chaque nouveau jour. Avec vous.
Le conte est entré dans le 21ème siècle avec une jeunesse renouvelée et une grande générosité. Nous avons décidé de l’accompagner à travers une série d’activités qui puissent séduire tous les publics. Nous avons aussi l’ambition d’offrir à tous ceux qui veulent s’exprimer à travers la parole contée, des espaces et des moments de rencontres avec ces publics. Qu’ils soient conteurs expérimentés ou en devenir.
Mais la pratique du conte évolue et les conteurs ont parfois bien changé.
Au côté des très respectables gardiens des contes traditionnels et merveilleux sont apparus une génération de conteurs contemporains dont les récits flirtent avec le fantastique urbain, le surréalisme loufoque, la science-fiction, la critique sociale, etc.…
Aujourd’hui des écoles de tendances différentes cohabitent avec plus ou moins de bonheur et de tolérance.
Tout en ayant une fonction éducative enfin reconnue, le conte s’est aussi libéré – et le mot n’est pas faible - de carcans un peu étouffants. Il n’est plus une activité réservée aux heures du soir. Il n’est plus un simple divertissement ludique à seule destination des enfants.
Raconte-moi une histoire…
Depuis la nuit des temps, l’homme a besoin de nourrir son quotidien au contact de récits réels ou imaginaires qui lui permettent de rêver, d’apprendre, de se comprendre et de comprendre les autres.
Nous vivons aujourd’hui dans une civilisation saturée de récits visuels à travers les canaux de la télévision, du cinéma, du Web. On serait tenté de penser alors que la parole contée est condamnée désormais à devenir un vestige archaïque du passé. Or, c’est le contraire qui se passe. Un public de plus en plus nombreux retrouve le besoin d’être au contact direct de l’oralité.
Dans la littérature orale, le conte garde une place privilégiée.
Peut-être parce que sa force, sa profondeur - parfois habilement dissimulées sous des habits de légèreté - chatouillent notre inconscient, titille notre besoin de mythes constructeurs.
Nous avons tant d'histoires à vous raconter !