Une passion puis un coup de foudre !
D’abord passionné par le théâtre, Gérard Gille rencontre Claude Varry en 1971. Figure de proue du théâtre amateur dans l’Aisne, fondateur de l’actuel Théâtr’O à Château-Thierry, cette première collaboration marque le début de nombreuses années de pratique et du plaisir des « planches ».
En 1999, Gérard Gille interprète Socrate dans la pièce du même nom de Gérard Foucher. Désormais comédien professionnel, d’autres collaborations artistiques passionnantes vont éclore. Avec la compagnie parisienne ‘Les Trois Clefs du saphir’, Gérard Gille participera aux adaptations de Morts sans sépulture de Jean-Paul Sartre et Crime et Châtiment de Dostoiëvski.
Puis avec la Compagnie L’Echappée, pour le fabuleux ‘chantier-théâtre’ Fermé pour cause de guerre de Marianne Ostreicheir-Jourdain mais aussi à travers de nombreux projets originaux auquel le comédien participe. En 2004, Gérard Gille intervient auprès des enfants de la Médiathèque de Château-Thierry, pour l’Heure du conte‘ et depuis 2006 dans le cadre des écoles primaires avec les ‘Brigades d’intervention poétique’ et auprès des personnes âgées.
Le goût du fantastique…
Lorsqu’il fonde la Compagnie Le Chien qui Miaule en 1999, Gérard Gille souhaite explorer un univers qui le fascine : le Fantastique. Attaché à des textes où la réalité et le mystère se mêlent, où l’étrange se glisse dans la banalité des situations, la compagnie choisit d’adapter des maîtres du genre comme Jean Ray, Lovecraft ou Edgar Poe.
A travers le conte, le comédien-conteur peut alors à loisir faire vivre cette littérature et surtout recréer chaque fois ce lien particulier avec le public. Des spectacles qui peuvent être joués partout et pour tous, tel est l’objectif de la compagnie Le chien qui Miaule et de son conteur Gérard Gille. Depuis, 2009, nous avons par exemple imaginé une formule inédite pour les villages du territoire : ‘Les Apéro-Contes’.
Depuis 2005, avec la compagnie Le chien qui Miaule, Gérard Gille a choisi de mettre en lumière plusieurs maîtres du Fantastique à travers trois spectacles.
Les Cercles Nocturnes est un ensemble de 7 contes pour la plupart tirés des Contes du Whisky de Jean Ray où l'ordinaire côtoie le loufoque ; 7 personnages qui évoquent tour à tour la mort, le dédoublement de personnalité et leurs rencontres étranges, de bonne ou mauvaise fortune. L'humour se fait alors le pendant de la gravité et la guitare vient souligner la poésie des mots du conteur.
Avec Nouvelles de Providence, Gérard Gille explore l'univers fantastique de l'écrivain américain H.P. Lovecraft dans un spectacle novateur alliant tradition du conte et mise en scène originale. De maisons maudites en musique singulière, de miroir étrange en substance destructrice, le conteur et la vielle à roue se rencontrent au gré d'histoires tout à la fois effrayantes et envoutantes.
Désormais conteur à part entière, revendiquant une appartenance aux conteurs traditionnels, ceux qui sont au plus près de leur auditoire, Gérard Gille a ilmaginé un atelier de formation à l'oralité ; atelier totalement modulable et destiné aussi bien à un public scolaire qu'à tous ceux qui veulent transmettre la parole ou la recevoir et l'apprecier..
En 2015, le nouveau spectacle de contes : Les étranges histoires de Monsieur Claude sera basé sur les textes de Claude Seignolle.
En 2017, création de « Il était une fois … La Fontaine. Spectacle dédié au fabuliste et présentant une autre facette, celle de l'homme. Un spectacle décalé, impertinant et drôle.
Pour lui, la musicalité est importante. C'est elle qui génère les images, indispensables à la bonne transmission de la parole.
C'est cette recherche de musicalité, de poésie des mots, qui l'a amené à s'échapper quelques fois du strict univers fantastique.
Non pas qu'il ne puisse se suffire à lui-même, mais la curiosité, et aussi parfois des demandes spécifiques, l'ont conduit à explorer d'autres textes.
Qu'ils soient en prose ou en vers, il a toujours privilégié l'aspect poétique et émotionnel. Ce qui explique qu'il ait accroché à son répertoire des textes d'Alphonse Daudet et de Jean de La Fontaine.